Travail hybride
Un environnement de travail équilibré
Organiser le travail hybride de la manière la plus adaptée à notre cerveau : un véritable défi décrit par Elke Geraerts dans son ouvrage ‘De mentale reset’. Ce qui importe aujourd’hui, c’est d’être productif, pas d’être joignable à toute heure.
Selon Elke Geraerts, nous devons oser repartir de zéro. “Le travail hybride a besoin d’une mise au point, voilà où nous en sommes”, affirme-t-elle. “Le réflexe du télétravailleur est de vouloir être joignable à tout moment, pour montrer qu’il travaille.” Le risque est d’être dérangé en permanence aux moments où l’on doit justement se concentrer. Une distraction constante particulièrement improductive et énergivore.
Proximus considère l’espace de travail comme un concept en constante évolution, mais note une accélération claire depuis deux ans. “Le COVID nous a poussés à prendre plus vite des mesures plus fortes pour réinventer l’espace de travail.”
Margaret Denis
a 25 ans d’expérience chez Proximus. Depuis 2021, elle y est Director Workspace Transformation.
Margaret Denis, Director Workplace Transformation
“L’espace de travail physique – le bâtiment – prend forme autour du collaborateur, et non l’inverse.”
Proximus réinvente entièrement l’espace de travail avec son programme Campus. “Notre approche s’appuie sur trois piliers”, explique Margaret Denis, Director Workspace Transformation chez Proximus. “En premier lieu, le collaborateur a la possibilité de choisir lui-même où, quand et comment il travaille.” Ceci permet d’adapter la façon de travailler, non seulement au contenu du poste, mais aussi à la personnalité et la situation personnelle du collaborateur. “Le deuxième pilier est celui de la connexion humaine. La créativité naît de la rencontre entre les personnes.”
L’environnement et l’impact social constituent le troisième pilier du programme. “Nous optons résolument pour une occupation différente et nouvelle de nos bureaux”, poursuit Margaret. “Nous voulons mettre un terme aux bureaux quasiment vides le vendredi car tout le monde est en télétravail.” Les tours Proximus à Bruxelles sont une vitrine pour la co‑création, un élément essentiel du programme Campus. “Les tours se transforment en un campus digital et inspirant à Bruxelles et constituent en outre un écosystème fluide d’espaces de travail avec nos bureaux régionaux, le bureau au domicile des collaborateurs et les postes de travail chez nos partenaires et clients.”
Elke Geraerts
est docteure en psychologie et CEO du cabinet de consultance en RH Better Minds At Work. Dans son nouvel ouvrage, intitulé ‘De mentale reset’, elle incite travailleurs et entreprises à optimiser leurs modes de travail et de vie.
Passez au travail hybride
En savoir plus
Le travail hybride implique des changements dans la mobilité. Proximus a choisi le Budget de mobilité flexible pour stimuler la multimodalité.
“Nous optons pour une approche fluide : l’approche universelle ne fonctionne plus. Et c’est logique : aucun collaborateur n’est semblable à un autre.”
Margaret Denis,
Director Workplace Transformation
Le programme Campus va prendre une forme concrète au cours des années à venir. “Outre la refonte des espaces de travail physiques à différents niveaux, l’importance de la technologie et l’employee mindset, nous nous pencherons également sur les espaces de travail virtuels et ce que nous pouvons faire pour les collaborateurs hors bureau. Les directives RH suivent elles aussi en continu ces évolutions. L’importance de la co-création et de la gestion du changement ne doit pas être sous-estimée dans ce processus. Nous avancerons progressivement avec tous les collaborateurs dans ce processus de réinvention du lieu de travail pendant ces 5 prochaines années, afin que tout le monde en retire une valeur ajoutée”, rappelle Margaret.
“Notre nouvelle approche vise, pour chaque lieu de travail, un taux d’occupation moyen de 80 %”, explique Margaret. “La technologie nous permet de mesurer ce taux et d’optimiser en continu nos différents types d’espaces de travail sur la base de ces données. Si, par exemple, ce chiffre est plus bas qu’escompté, nous pouvons mettre les espaces de travail disponibles à la disposition de start-ups ou d’équipes de recherche. Des entreprises ont donc la possibilité de nous louer ces espaces. Nous appliquons le concept de Space-as-a-Service, qui consiste à mettre à disposition des espaces de travail spécifiques, comme par exemple notre streaming room.”
Cette nouvelle conception du travail et du lieu de travail requiert un nouvel état d’esprit. Là encore, la technologie est un outil important pour soutenir cette nouvelle approche. Proximus développe pour ce faire une app intelligente, qui orientera les collaborateurs au sein du bâtiment, par exemple vers le bon espace de travail, en fonction de l’activité prévue. Ceci devrait permettre d’utiliser un bâtiment de façon optimale tout en renforçant la connexion entre collaborateurs.
Après une longue période de télétravail obligatoire, Proximus adopte une politique RH qui permet trois jours hebdomadaires de télétravail. Le lieu de travail peut être librement choisi pour les jours restants. “Cette approche continuera d’évoluer”, précise Margaret. “Nous allons vers un système fluide, où la répartition entre travail de bureau et télétravail dépend de la mission concrète et de la situation personnelle du collaborateur. Une approche universelle n’offre aucune solution à cet égard. Cette évolution continuera d’être façonnée, bien entendu, en étroite concertation avec les partenaires sociaux.”
Un point important est l’ajout d’options plus nombreuses pour répondre aux préférences personnelles des collaborateurs. “C’est logique : aucun collaborateur n’est semblable à un autre. Aussi, le télétravail reste un choix personnel, bien que toujours soumis à concertation avec l’équipe et la direction. Nous devons avoir ces discussions : cela fait également partie de l’évolution, tout comme convenir avec l’équipe des activités pour lesquelles on vient au bureau.” Il en va de même pour la répartition pratique entre travail au bureau et télétravail. “Si tout le monde est en télétravail au même moment, nos bâtiments seront vides.”
Le cœur du programme Campus consiste à fournir un nouvel écosystème flexible. “Le bien‑être du collaborateur est primordial”, affirme Margaret. “L’espace de travail physique – le bâtiment – prend forme autour du collaborateur, et non l’inverse. Nous mettons ainsi fortement l’accent sur l’importance de la co-création : non seulement entre nos différents départements, mais aussi avec nos clients et partenaires. À cet égard, nous optons pleinement pour une collaboration agile.”
Pour effectuer d’autres types de travail, les collaborateurs ne pourront plus seulement se rendre au siège de Bruxelles, mais aussi dans des bureaux régionaux. “Nous nous y focalisons davantage sur le travail individuel, mais toujours au sein d’un environnement où l’on peut facilement se connecter et collaborer avec des collègues ou partenaires.” Là encore, les bâtiments font l’objet d’un nouvel agencement, en fonction des besoins générés par les différents types d’activités. “Le choix des lieux de travail est en développement continu, en co‑création avec nos collaborateurs sur la base de sept profils différents. Ces profils sont eux‑mêmes basés sur un certain nombre d’éléments propres à la façon de travailler : la quantité d’interactions, la complexité de ces interactions, les profils au sein de l’équipe ou en dehors, la mobilité au sein d’un bâtiment ou en dehors, etc.”
“Nous devons mieux adapter notre travail au fonctionnement de notre cerveau. C’est le point de départ.” Mais la refonte de nos méthodes de travail n’est pas quelque chose qui se fait entre deux réunions. “Le stress et le burn-out surviennent quand les gens n’arrivent plus à suivre. C’est ce genre de situation qu’il faut éviter. Un défi de taille attend les RH d’aujourd’hui : définir une nouvelle approche dans laquelle chacun trouve du sens et retrouve le goût du travail, car cela reste le meilleur remède contre le burn-out.”
Aimer ce que l’on fait, le meilleur remède contre le burn-out
Flexibilité en temps et espace
La flexibilité du travail hybride ne se limite pas au lieu de travail. Il offre aussi une flexibilité au niveau du temps de travail. “On peut se concentrer n’importe où, mais pas n’importe quand. Une urgence ? Mieux vaut travailler en synchronisation, c’est-à-dire en simultané avec vos collègues. La flexibilité du travail hybride, c’est que dans d’autres cas, vous pouvez travailler de manière asynchrone. Et pour les missions plus créatives, rien de tel que le présentiel.”
Valérie vermeire
a débuté sa carrière dans la finance et l’audit interne. Depuis neuf ans, elle se consacre à l’axe stratégie, reward et technologie des ressources humaines chez Proximus.
La stratégie RH vient en support de la stratégie globale #Inspire 2022. Reste à l’entreprise à trouver son ‘nouveau normal’ : déterminer quelles sont les tâches ou réunions nécessitant la présence sur le lieu de travail notamment. Inutile de se déplacer au bureau pour passer la journée en visioconférence, le casque vissé sur les oreilles. “D’où notre projet Campus de réaménagement du lieu de travail, qui vise aussi à enrichir l’expérience grâce à encore plus de connexion, de collaboration et d’innovation. Bref, donner du sens au travail au bureau quand on y va moins souvent”, annonce Véronique Messiaen, HR Manager.
Quand se déplacer et pourquoi?
VÉRONIQUE MESSIAEN
a intégré, après dix ans de carrière au sein du département Group Strategy de Proximus, le département Human Resources pour y développer des projets stratégiques.
Digitalisation, opportunités et flexibilité. Le nouveau normal des départements RH ?
Seul un nombre très restreint de tâches semblent désormais imperméables au travail à distance. “On n’aurait jamais imaginé que le travail du call-center puisse se faire à domicile. Or, la nature de la fonction est par définition très autonome. Idem pour les key accounts : il est désormais possible au client de prendre un rendez-vous digital avec son contact. Cela fait gagner du temps à tout le monde.”
Il s'agit de découvrir où se situent vos limites, de savoir quand vous allez trop loin et quand vous devez récupérer.”
Stijn Bogaerts
IoT Solution Manager chez Proximus et créateur de l'outil MoNoA
Renforcer le lien entre collègues à distance et surtout trouver un nouvel équilibre travail-vie privée. Pour relever ces deux défis, les télétravailleurs ont besoin de nouveaux outils, notamment pour apprendre à identifier les pics de stress.
Le télétravail ne facilite parfois pas l'équilibre entre travail et vie privée. “C'est pourquoi nous avons élaboré la charte work smarter”, poursuit Sabine De Brauwer, conseiller en prévention aspects psychosociaux chez Proximus. “Même lorsque vous travaillez à domicile, il est conseillé de mettre en place des rituels en début et en fin de journée de travail.” À terme, l'équilibre est rompu. “Nous donnons des trucs et astuces à nos collaborateurs pour les aider, entre autres, à mieux gérer leur emploi du temps et leurs outils de télétravail.”
Proximus a lancé un projet pilote grâce à un nouvel outil baptisé MoNoA, un weareable qui permet d'identifier le niveau de stress de manière très ciblée – et de prendre des mesures concrètes pour réduire ce stress. “Je suis le genre de collaborateur qui continue à travailler et qui dépasserait facilement ses limites”, témoigne Stijn Bogaerts, IoT Solution Manager chez Proximus et créateur de l'outil MoNoA. “J'ai donc cherché une solution qui permet à l'utilisateur de visualiser ses limites.” Un tracker d'activité se base sur les mouvements de la personne et n'est donc pas très adapté aux situations de travail. MoNoA se base sur l'individu lui-même. “Il s'agit de découvrir où se situent vos limites, de savoir quand vous allez trop loin et quand vous devez récupérer”, explique Stijn. MoNoA fonctionne grâce à un petit wearable placé sous un cardiofréquencemètre.
Un environnement de travail équilibré
Travail hybride
Passez au travail hybride
Proximus considère l’espace de travail comme un concept en constante évolution, mais note une accélération claire depuis deux ans. “Le COVID nous a poussés à prendre plus vite des mesures plus fortes pour réinventer l’espace de travail.”
Proximus réinvente entièrement l’espace de travail avec son programme Campus. “Notre approche s’appuie sur trois piliers”, explique Margaret Denis, Director Workspace Transformation chez Proximus. “En premier lieu, le collaborateur a la possibilité de choisir lui-même où, quand et comment il travaille.” Ceci permet d’adapter la façon de travailler, non seulement au contenu du poste, mais aussi à la personnalité et la situation personnelle du collaborateur. “Le deuxième pilier est celui de la connexion humaine. La créativité naît de la rencontre entre les personnes.”
L’environnement et l’impact social constituent le troisième pilier du programme. “Nous optons résolument pour une occupation différente et nouvelle de nos bureaux”, poursuit Margaret. “Nous voulons mettre un terme aux bureaux quasiment vides le vendredi car tout le monde est en télétravail.” Les tours Proximus à Bruxelles sont une vitrine pour la co‑création, un élément essentiel du programme Campus. “Les tours se transforment en un campus digital et inspirant à Bruxelles et constituent en outre un écosystème fluide d’espaces de travail avec nos bureaux régionaux, le bureau au domicile des collaborateurs et les postes de travail chez nos partenaires et clients.”
Margaret Denis
a 25 ans d’expérience chez Proximus. Depuis 2021, elle y est Director Workspace Transformation.
Le cœur du programme Campus consiste à fournir un nouvel écosystème flexible. “Le bien‑être du collaborateur est primordial”, affirme Margaret. “L’espace de travail physique – le bâtiment – prend forme autour du collaborateur, et non l’inverse. Nous mettons ainsi fortement l’accent sur l’importance de la co-création : non seulement entre nos différents départements, mais aussi avec nos clients et partenaires. À cet égard, nous optons pleinement pour une collaboration agile.”
Pour effectuer d’autres types de travail, les collaborateurs ne pourront plus seulement se rendre au siège de Bruxelles, mais aussi dans des bureaux régionaux. “Nous nous y focalisons davantage sur le travail individuel, mais toujours au sein d’un environnement où l’on peut facilement se connecter et collaborer avec des collègues ou partenaires.” Là encore, les bâtiments font l’objet d’un nouvel agencement, en fonction des besoins générés par les différents types d’activités. “Le choix des lieux de travail est en développement continu, en co‑création avec nos collaborateurs sur la base de sept profils différents. Ces profils sont eux‑mêmes basés sur un certain nombre d’éléments propres à la façon de travailler : la quantité d’interactions, la complexité de ces interactions, les profils au sein de l’équipe ou en dehors, la mobilité au sein d’un bâtiment ou en dehors, etc.”
Après une longue période de télétravail obligatoire, Proximus adopte une politique RH qui permet trois jours hebdomadaires de télétravail. Le lieu de travail peut être librement choisi pour les jours restants. “Cette approche continuera d’évoluer”, précise Margaret. “Nous allons vers un système fluide, où la répartition entre travail de bureau et télétravail dépend de la mission concrète et de la situation personnelle du collaborateur. Une approche universelle n’offre aucune solution à cet égard. Cette évolution continuera d’être façonnée, bien entendu, en étroite concertation avec les partenaires sociaux.”
Un point important est l’ajout d’options plus nombreuses pour répondre aux préférences personnelles des collaborateurs. “C’est logique : aucun collaborateur n’est semblable à un autre. Aussi, le télétravail reste un choix personnel, bien que toujours soumis à concertation avec l’équipe et la direction. Nous devons avoir ces discussions : cela fait également partie de l’évolution, tout comme convenir avec l’équipe des activités pour lesquelles on vient au bureau.” Il en va de même pour la répartition pratique entre travail au bureau et télétravail. “Si tout le monde est en télétravail au même moment, nos bâtiments seront vides.”
Margaret Denis, Director Workplace Transformation
“L’espace de travail physique – le bâtiment – prend forme autour du collaborateur, et non l’inverse.”
“Notre nouvelle approche vise, pour chaque lieu de travail, un taux d’occupation moyen de 80 %”, explique Margaret. “La technologie nous permet de mesurer ce taux et d’optimiser en continu nos différents types d’espaces de travail sur la base de ces données. Si, par exemple, ce chiffre est plus bas qu’escompté, nous pouvons mettre les espaces de travail disponibles à la disposition de start-ups ou d’équipes de recherche. Des entreprises ont donc la possibilité de nous louer ces espaces. Nous appliquons le concept de Space-as-a-Service, qui consiste à mettre à disposition des espaces de travail spécifiques, comme par exemple notre streaming room.”
Cette nouvelle conception du travail et du lieu de travail requiert un nouvel état d’esprit. Là encore, la technologie est un outil important pour soutenir cette nouvelle approche. Proximus développe pour ce faire une app intelligente, qui orientera les collaborateurs au sein du bâtiment, par exemple vers le bon espace de travail, en fonction de l’activité prévue. Ceci devrait permettre d’utiliser un bâtiment de façon optimale tout en renforçant la connexion entre collaborateurs.
“Nous optons pour une approche fluide : l’approche universelle ne fonctionne plus. Et c’est logique : aucun collaborateur n’est semblable à un autre.”
Margaret Denis,
Director Workplace Transformation
Le programme Campus va prendre une forme concrète au cours des années à venir. “Outre la refonte des espaces de travail physiques à différents niveaux, l’importance de la technologie et l’employee mindset, nous nous pencherons également sur les espaces de travail virtuels et ce que nous pouvons faire pour les collaborateurs hors bureau. Les directives RH suivent elles aussi en continu ces évolutions. L’importance de la co-création et de la gestion du changement ne doit pas être sous-estimée dans ce processus. Nous avancerons progressivement avec tous les collaborateurs dans ce processus de réinvention du lieu de travail pendant ces 5 prochaines années, afin que tout le monde en retire une valeur ajoutée”, rappelle Margaret.
VÉRONIQUE MESSIAEN
a intégré, après dix ans de carrière au sein du département Group Strategy de Proximus, le département Human Resources pour y développer des projets stratégiques.
Digitalisation, opportunités et flexibilité. Le nouveau normal des départements RH ?
Seul un nombre très restreint de tâches semblent désormais imperméables au travail à distance. “On n’aurait jamais imaginé que le travail du call-center puisse se faire à domicile. Or, la nature de la fonction est par définition très autonome. Idem pour les key accounts : il est désormais possible au client de prendre un rendez-vous digital avec son contact. Cela fait gagner du temps à tout le monde.”
Valérie vermeire
a débuté sa carrière dans la finance et l’audit interne. Depuis neuf ans, elle se consacre à l’axe stratégie, reward et technologie des ressources humaines chez Proximus.
La stratégie RH vient en support de la stratégie globale #Inspire 2022. Reste à l’entreprise à trouver son ‘nouveau normal’ : déterminer quelles sont les tâches ou réunions nécessitant la présence sur le lieu de travail notamment. Inutile de se déplacer au bureau pour passer la journée en visioconférence, le casque vissé sur les oreilles. “D’où notre projet Campus de réaménagement du lieu de travail, qui vise aussi à enrichir l’expérience grâce à encore plus de connexion, de collaboration et d’innovation. Bref, donner du sens au travail au bureau quand on y va moins souvent”, annonce Véronique Messiaen, HR Manager.
Quand se déplacer et pourquoi?
En savoir plus
Le travail hybride implique des changements dans la mobilité. Proximus a choisi le Budget de mobilité flexible pour stimuler la multimodalité.
Organiser le travail hybride de la manière la plus adaptée à notre cerveau : un véritable défi décrit par Elke Geraerts dans son ouvrage ‘De mentale reset’. Ce qui importe aujourd’hui, c’est d’être productif, pas d’être joignable à toute heure.
Selon Elke Geraerts, nous devons oser repartir de zéro. “Le travail hybride a besoin d’une mise au point, voilà où nous en sommes”, affirme-t-elle. “Le réflexe du télétravailleur est de vouloir être joignable à tout moment, pour montrer qu’il travaille.” Le risque est d’être dérangé en permanence aux moments où l’on doit justement se concentrer. Une distraction constante particulièrement improductive et énergivore.
Flexibilité en temps et espace
La flexibilité du travail hybride ne se limite pas au lieu de travail. Il offre aussi une flexibilité au niveau du temps de travail. “On peut se concentrer n’importe où, mais pas n’importe quand. Une urgence ? Mieux vaut travailler en synchronisation, c’est-à-dire en simultané avec vos collègues. La flexibilité du travail hybride, c’est que dans d’autres cas, vous pouvez travailler de manière asynchrone. Et pour les missions plus créatives, rien de tel que le présentiel.”
“Nous devons mieux adapter notre travail au fonctionnement de notre cerveau. C’est le point de départ.” Mais la refonte de nos méthodes de travail n’est pas quelque chose qui se fait entre deux réunions. “Le stress et le burn-out surviennent quand les gens n’arrivent plus à suivre. C’est ce genre de situation qu’il faut éviter. Un défi de taille attend les RH d’aujourd’hui : définir une nouvelle approche dans laquelle chacun trouve du sens et retrouve le goût du travail, car cela reste le meilleur remède contre le burn-out.”
Aimer ce que l’on fait, le meilleur remède contre le burn-out
Elke Geraerts
est docteure en psychologie et CEO du cabinet de consultance en RH Better Minds At Work. Dans son nouvel ouvrage, intitulé ‘De mentale reset’, elle incite travailleurs et entreprises à optimiser leurs modes de travail et de vie.
Renforcer le lien entre collègues à distance et surtout trouver un nouvel équilibre travail-vie privée. Pour relever ces deux défis, les télétravailleurs ont besoin de nouveaux outils, notamment pour apprendre à identifier les pics de stress.
Le télétravail ne facilite parfois pas l'équilibre entre travail et vie privée. “C'est pourquoi nous avons élaboré la charte work smarter”, poursuit Sabine De Brauwer, conseiller en prévention aspects psychosociaux chez Proximus. “Même lorsque vous travaillez à domicile, il est conseillé de mettre en place des rituels en début et en fin de journée de travail.” À terme, l'équilibre est rompu. “Nous donnons des trucs et astuces à nos collaborateurs pour les aider, entre autres, à mieux gérer leur emploi du temps et leurs outils de télétravail.”
Proximus a lancé un projet pilote grâce à un nouvel outil baptisé MoNoA, un weareable qui permet d'identifier le niveau de stress de manière très ciblée – et de prendre des mesures concrètes pour réduire ce stress. “Je suis le genre de collaborateur qui continue à travailler et qui dépasserait facilement ses limites”, témoigne Stijn Bogaerts, IoT Solution Manager chez Proximus et créateur de l'outil MoNoA. “J'ai donc cherché une solution qui permet à l'utilisateur de visualiser ses limites.” Un tracker d'activité se base sur les mouvements de la personne et n'est donc pas très adapté aux situations de travail. MoNoA se base sur l'individu lui-même. “Il s'agit de découvrir où se situent vos limites, de savoir quand vous allez trop loin et quand vous devez récupérer”, explique Stijn. MoNoA fonctionne grâce à un petit wearable placé sous un cardiofréquencemètre.
Il s'agit de découvrir où se situent vos limites, de savoir quand vous allez trop loin et quand vous devez récupérer.”
Stijn Bogaerts
IoT Solution Manager chez Proximus et créateur de l'outil MoNoA